Avant le départ, les jeunes découvrent avec étonnement tout le matériel nécessaire à cette course d’alpinisme estivale : crampons, casque, baudrier, mousquetons, corde et piolet.

Quand Matthieu leur explique l’utilité d’être encordés, notamment en cas de chute dans les crevasses du glacier, la pression monte d’un cran. « Je pensais que ça allait être plus simple que ça ! », s’exclame Manon.

Les jeunes, équipés et encordés avec le guide, se lancent sur le glacier du Grand Sablat qu’il faudra traverser pour atteindre le pic Bayle, leur objectif. La cordée évolue lentement, entre pentes raides et dévers vertigineux.

Arrivé au bout du glacier, le trio s’attaque à l’arrête rocheuse.

Les voilà enfin arrivés ! Les collégiens se félicitent, le souffle court et les joues rougies par l’effort. « C’était épuisant et j’ai parfois eu peur. Mais j’aime sortir de ma zone de confort et me dépasser. Ça me rend fier ! » lâche Baptiste, avant de mordre dans son sandwich bien mérité.

3 questions à Mathieu guide de haute montagne

Quel est ton rôle auprès de tes clients ?

En plus d’assurer leur sécurité, je leur fais découvrir l’environnement dans lequel ils évoluent et prendre conscience de la chance d’être là-haut. En les emmenant en haute montagne, je peux aussi les sensibiliser au dérèglement climatique : la fonte des glaciers est une réalité dans notre métier, et nous en sommes les premiers témoins.

Pourquoi conseillerais-tu aux jeunes de pratiquer l’alpinisme ?

En plus d’être une formidable activité physique, l’alpinisme véhicule des valeurs saines. Elle booste la confiance en soi, elle apprend à être persévérant, mais aussi à apprécier l’instant présent et les choses simples, comme un pique-nique au sommet ou un lever de soleil… En plus, en alpinisme, on fait un vrai travail d’équipe. Quand on est encordé, on doit apprendre à bien communiquer.

Comment débuter en alpinisme ?

Il faut y aller progressivement pour ne pas se dégoûter ou se faire peur. Et surtout, il faut s’amuser ! Alors, le mieux, c’est d’y aller entre jeunes. Pour cela, on peut se rapprocher des fédérations d’alpinisme ou des structures privées qui encadrent des stages pour ados.

PHOTOS : ©LIONEL ROYET / OT ALPE D'HUEZ

Article paru dans Sporteen N°18 (Octobre - Novembre 2023)