Comment as-tu découvert la trottinette ?

Il y avait un skate park juste à côté de chez moi, à Saint-Péray près de Valence. Je n'y prêtais pas trop attention car je faisais du foot à l'époque. Vers l'âge de 11-12 ans, j'ai commencé à m'y intéresser et je me suis pris au jeu.

Qu'est-ce qui t'as plu ?

Tout : l'état d'esprit, les sensations, le côté extrême, le sport en lui-même… Aujourd'hui, j'ai toujours autant de plaisir même si la compétition prend de plus en plus de place.

Comment t'entraînes-tu ?

Je m'entraîne deux à trois fois par semaine au Rough Club, un super skate park en intérieur à Bourg-lès-Valence. J'aimerais bien que la trottinette soit prise plus au sérieux pour qu'on puisse évoluer dans de bonnes conditions avec des préparateurs et des entraîneurs. Pour l'instant, on est livrés à nous-mêmes : on se donne des conseils entre nous, on regarde des vidéos. C'est la débrouille.

Je veux continuer à voyager, faire des vidéos, progresser et kiffer !

Quand as-tu compris que tu pouvais aller loin dans cette discipline ?

J'ai remporté le CDK in Fest à Lyon à 13 ans puis j'ai terminé deuxième au FISE juniors de Montpellier en 2018. L'année suivante, à 14 ans, je me suis qualifié pour la finale pro du FISE, j'ai chuté au premier run et j'ai réussi mon deuxième pour finir 6e au final. Il y avait une ambiance incroyable et les meilleurs riders du monde. Ça a été un tremplin pour moi au niveau notoriété et motivation.

L'année suivante, tu gagnes l'e-FISE by Hot Wheels, organisé sur Internet…

À cause du Covid, la compétition s'est faite par vidéo. Je ne considère pas ça comme une vraie victoire car il manquait l'ambiance et le public.

Quels sont tes prochains objectifs ?

J'aimerais remporter le FISE devant le public français. Ensuite, pourquoi pas viser le titre de champion du monde ? Je veux surtout continuer à voyager, faire des vidéos, progresser et kiffer. Aujourd'hui pour nous, les réseaux sont le seul moyen de se faire connaître, contrairement au BMX ou au skate. Je gère cela tout seul et j'espère qu'un jour, cela me permettra de vivre de mon sport. Mais je tiens aussi à avoir mon bac l'année prochaine.

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PHOTOS : ©FISE

Article paru dans Sporteen N°5 (Septembre 2021)