

Il est presque impossible pour un coureur seul de résister au retour du peloton, même si ce coureur est le meilleur du monde ! Pourquoi ? Quand on fait du vélo, on lutte contre l'air qui se trouve devant soi. On ne le sent presque pas et pourtant : à partir de 40 km/h, 80 à 90% de l'énergie dépensée par le cycliste sert à lutter contre la résistance de l'air.
On appelle ce phénomène la résistance aérodynamique. Plus on roule vite, plus elle est importante. Comme si cela ne suffisait pas, le vent, lorsqu’il vient de face, crée une résistance supplémentaire et demande encore plus d'énergie aux coureurs.

D'où l'intérêt de rouler en groupe ! Les coureurs à l’avant du peloton "écartent" l'air pour ceux qui se trouvent derrière. Ceux-ci sont comme "aspirés" vers l'avant et ont beaucoup moins d'efforts à fournir. Dans la roue d’un autre cycliste, on économise 30% de son énergie. On peut ainsi passer de 30 à 40 km/h sans aucun effort supplémentaire ! C'est pourquoi les coureurs prennent des relais en tête du groupe : quand l'un s'épuise à écarter l'air à l'avant, les autres se reposent derrière, et ainsi de suite. Ils préservent ainsi leur énergie pour rouler plus vite et plus longtemps alors que le coureur isolé, de son côté, finit par s'épuiser à lutter seul contre l'air !
En montagne, où les vitesses sont beaucoup plus faibles, la résistance aérodynamique l'est aussi. Inutile de se cacher derrière les copains, seul compte le coup de pédale ! Un coureur seul peut alors rivaliser avec un groupe de coureurs. C'est pourquoi ces étapes sont souvent les plus passionnantes.
* Étude de l’université de Technologie d’Eindhoven
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